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Célibataire, entièrement au service de Dieu

Transformé dans la banlieue de Dakar

De nombreuses fois, Dieu m'avait appelée à Le servir. Mais dans le contexte de l’époque, une jeune fille ne pouvait prétendre à un ministère en Mission, si ce n’est dans le domaine social. « Ces appels sont pour un homme », dis-je à Dieu. « Y répondre est difficile. L’école biblique, ce n’est pas pour les filles ». Mais Dieu ouvrit les portes et, par miracle, pourvut financièrement à mes deux années de formation.

De nouveau, Dieu confirma l’appel : Gen.12 : 1 ; Ps 45 : 11. Je lui répondis : « Là où tu voudras, pour ce que tu voudras, quand tu voudras ». Mais impossible d’en parler autour de moi : j’étais une jeune fille. Je savais que ce choix ne serait ni compris, ni accepté.

SE SOUMETTRE À L’APPEL DIVIN

Quand, par diverses circonstances, la Haute Volta (actuel Burkina Faso) s’imposa à mon coeur je fus confrontée à la réticence des instances missionnaires de l’époque. Je me tournais alors vers Dieu : « Seigneur, que dois-je faire, j’ai besoin d’une réponse claire ! ». « Prépare tes effets de voyage et pars de jour, sous leurs yeux » (Ez.12 : 3 et 28) fut sa réponse.

Partir, obéir. À nouveau, je me tournais vers Dieu. « Ce que tu me demandes est dur, car tu dis : obéissez à vos conducteurs spirituels ». Mais, comme les disciples, je savais aussi qu’il « fallait prioritairement obéir à Dieu ». Je suis donc partie. Dieu a  pourvu miraculeusement au billet d’avion. Ma confiance en Dieu était entière malgré ma peur face à cet appel divin. Je m’étais préparée à ce moment spirituellement, moralement, plaçant toutes choses dans la prière. Le livre des Proverbes me rassurait : « Jésus est La Sagesse. Il habite en moi, il sera ma sagesse en toute circonstance ». Je lui demandais aussi la grâce de m’intégrer au mieux pour pouvoir avoir un impact sur ces peuples que j’aimais déjà.

ARRIVÉE À OUAGADOUGOU
En 1979, lorsque j’ai posé le pied à Ouagadougou, accueillie par le missionnaire M. Dupret, j’ai tout de suite eu l’impression d’être chez moi ! Jamais je n’ai eu le mal du pays. Pourtant, les conditions de travail n’étaient pas évidentes mais je ne le voyais
pas : je servais Dieu là où il m’avait conduite. J’étais tellement heureuse, peu m’importait de vivre dans la disette.

Après avoir commencé un travail d’enregistrement pour des émissions chrétiennes, je travaillais en parallèle auprès de lycéens et collégiens.

PUIS DIEU ME FIT ENTRER PLEINEMENT DANS SON PROJET POUR LA JEUNESSE

Un travail auprès de groupes bibliques dans les universités, lycées, collèges dans tout le pays démarra : enseignement biblique, formations de responsables, animation de colonies et de camps. Dieu me mit face à de nombreux défis mais, à chaque fois, il fut là. Plus tard d’autres activités s’ajoutèrent, ainsi que des appuis ponctuels au Niger, au Tchad, en Guinée et au Bénin. Résultats de ce travail conduit par Dieu : les groupes bibliques ont aujourd’hui des responsables très compétents. Ils ont produit et produisent encore des personnes investies dans de hauts postes de la société, des pasteurs et des responsables d’activités dans les églises.

PARDONNER, ET TOUJOURS AIMER
Au plan personnel, les responsables de l’Église nationale AD m’ont accordé toute leur confiance et la liberté d’action dont j’avais besoin, sans jamais faire référence à mon statut de femme célibataire. Et si ce statut a pu me mettre face à des difficultés,  elles ont aussi été une occasion pour moi de pardonner, et de toujours aimer. Pour Dieu, être femme célibataire n’est pas un handicap, cela nous permet une grande disponibilité pour être à son service.

Si tu es une femme, ayant un appel sur ton coeur : ancre tes convictions sur des paroles inspirées de Dieu.Fais Lui confiance ! Pour chaque étape, cherche son conseil, sa volonté, son temps, sa Grâce. Ne dépend que de Lui. Règle tout problème personnel pour avoir un coeur libre et pur, car rien n’est plus gratifiant que de servir Dieu et autrui par amour. 

Nicole Froger, missionnaire de l’AM au Burkina Faso de 1979 à 2011

Article paru dans le journal "En Mission avec eux"n°157 (décembre 2020), reproduit avec l'aimable autorisation de l'AM

 

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