Se préparer

Quel est le sportif qui s’engage dans une épreuve sans un minimum de préparation ?

Quel est le sportif ou le militaire qui s'engage dans une épreuve ou un combat sans un minimum de préparation ? Cela tombe sous le bon sens.

Une fois convaincu de son appel adressé par Dieu, le candidat missionnaire doit prendre le temps de préparer son bagage afin de ne pas être pris au dépourvu une fois sur le terrain.

L'appel du missionnaire est accompagné de défis, d'obstacles, mais aussi de grandes joies de se savoir simplement à sa place et de constater que son service est utile pour Dieu et pour ceux qu'il sert. En envoyant ses disciples dans le monde, Jésus les a prévenus que l'opposition les rejoindrait. Dans le passé, bon nombre de missionnaires ont laissé leur vie pour que des peuples connaissent la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Mais la promesse persiste : je suis avec vous tous les jours...

 

1.  Ai-je besoin d'une base arrière ?

L'appel missionnaire est un processus qui demande du temps et qui nécessite une période de croissance dans une relation d'intimité avec le Seigneur. L'Eglise locale est un bon terrain d'entrainement car propice à prendre des responsabilités au fur et à mesure dans le temps. On y fait toutes sortes d'expériences, des bonnes pour l'encouragement à la persévérance dans cette voie ou des mauvaises pour la révélation que soit je n'ai vraiment pas le don pour cela, soit je dois me perfectionner davantage.

L'Eglise locale, c'est tout un réseau de personnes qui me connaissent bien, qui peuvent me conseiller, discerner mes dons et m'encourager dans l'obéissance à mon appel.

Sur le terrain missionnaire, j'ai besoin de savoir que mon Eglise me soutient dans la prière, veille à mon bien être, pense à mon financement et croit en moi au sein de mon appel....

En bref, je suis envoyé par mon Eglise locale !

 

2. Ai-je besoin d'être formé ?

Si l'Eglise m'apporte une formation fondamentale et me procure une base solide, partir en mission nécessite souvent une formation beaucoup plus spécifique.

La première et principale des formations est une solide connaissance de la Parole de Dieu. En effet, comment amener les incroyants à Christ sans le connaître personnellement et sans étudier en profondeur son œuvre. Pour devenir sel et lumière au milieu de ses contemporains, il faut savoir où et comment puiser ses forces quotidiennes pour se nourrir en vue d'exercer un ministère efficace de disciple. La plupart des organismes missionnaires exigent un cursus d'études théologiques avant le départ.

L'enjeu principal du missionnaire reste la confrontation avec des personnes d'une culture différente de la sienne. J'ai besoin alors de connaître l'autre, son mode de vie, sa compréhension du monde, de Dieu et de ses relations sociales et familiales sans oublier les règles éthiques qui gèrent sa vie en société. Connaître l'autre me ramène et me confond avec ma propre culture.

Sur le terrain, on va souvent confier des tâches spécifiques au missionnaire. L'exercice et la maîtrise d'un métier professionnel s'avèrent fréquemment une porte d'entrée pour aider à implanter ou à développer l'Eglise. Une solide formation professionnelle est nécessaire avant de partir. De plus, les séjours d'envoi étant de plus en plus courts, il est bon de maîtriser un métier lors du retour au pays.

Au cours de ces trois dernières décennies, les missionnaires ont souvent participé aux programmes des ONG sur place pour aider des populations en détresse suite à des catastrophes naturelles ou des guerres civiles. Dans ces situations particulières, la bonne volonté ne suffit pas et des aptitudes professionnelles sont demandées pour y faire face.

En bref, sans formation adéquate, je vais rapidement reculer devant la tâche !

 

3.  Quel type de ministère dois-je choisir ?

En fonction de mon âge, de mes expériences, de ma disponibilité en temps, de mes possibilités financières, je me trouve face à diverses manières de m'engager :

  • Le voyage 'découverte' : entre une semaine et un mois, cette possibilité permet de vivre sur place une brève expérience interculturelle et de réfléchir à un engagement futur plus conséquent.
  • Le stage ou le court terme : entre quelques mois jusqu'à deux ans, on peut vivre un engagement complet mais limité dans le temps. Quelquefois, l'envoi est conditionné par un projet spécifique dans lequel le missionnaire accomplit une tâche précise. Cette possibilité ouvre la porte à des étudiants désireux d'effectuer un stage d'études à l'étranger ou à des jeunes retraités qui souhaitent utiliser leurs compétences de manière utile pour la mission.
  • Le long terme : conformément à l'appel de Dieu et à la vision reçue, le missionnaire long terme consacre sa vie pour le service missionnaire. Ce type de ministère permet d'établir une stratégie sur le long terme et de travailler en profondeur avec les populations locales. Certains ministères comme l'implantation d'Eglise, ou la traduction de la Bible nécessitent un tel engagement.

En bref, je dois me préparer en adéquation avec ce que je vais faire !

 

4.  Quel organisme missionnaire choisir ?

 Le choix de l'organisme missionnaire est déterminant, non seulement dans l'adhésion aux principes et aux valeurs développées par la mission mais aussi dans tout ce que la structure met en place pour mon départ. Les domaines importants qui doivent m'aider dans mon choix sont les suivants :

  • Une mission qui possède de solides fondements bibliques
  • Une mission qui accompagne ses missionnaires sur le plan pastoral en lien avec l'Eglise d'envoi
  • Une mission qui pourvoit à des compétences de logistique, de finances et d'administration
  • Une mission qui possède de solides relations entre le pays d'envoi et celui qui reçoit le missionnaire
  • Une mission où les responsables savent servir leurs missionnaires

En bref, le choix de ma mission d'envoi doit me procurer le plus possible de sécurité et d'encouragement dans le ministère.

 

Philippe Flahaut (octobre 2012, président FMEF et MENA)