Un atelier de chaussures non stigmatisantes
Imaginez qu’un malade de la lèpre puisse marcher la tête haute, c’est-à-dire qu’il ne puisse pas être identifié à cause de ses chaussures !
Imaginez qu’un malade de la lèpre puisse marcher la tête haute, c’est-à-dire qu’il ne puisse pas être identifié à cause de ses chaussures !
C’est tout l’intérêt de ce projet novateur que nous avons le plaisir de vous présenter et qui sera lancé le mois prochain, en avril 2015 : un atelier de fabrication de chaussures pour pieds sensibles et déformés. Il élaborera des chaussures « non stigmatisantes », sans cet aspect caractéristique qui permet de les repérer de loin.
Déjà des ateliers de ce type existaient en République Démocratique du Congo, mais ils n’étaient pas dédiés aux pieds insensibles. Leur fonctionnement est tombé en désuétude. Ce projet est donc né de la volonté de regrouper la fabrication de ces chaussures dans la capitale, Kinshasa, pour une production plus professionnelle.
Nécessité d’un tel projet
Les personnes affectées par la lèpre subissent des handicaps graves.
Si la maladie n’est pas diagnostiquée à temps, celle-ci entraîne une perte de sensation et souvent un important dessèchement de la peau ; cela est notamment dû à la lésion des nerfs qui contrôlent la transpiration. Les craquelures ou crevasses apparaissent le plus souvent dans les plis de la main, autour des talons des pieds et entre les orteils. Sans chaussures adaptées, les pieds subissent cloques, ulcères, infections...
Des chaussures orthopédiques sont alors prescrites. Mais elles se remarquent trop facilement et leurs porteurs sont identifiés. D’où le lancement de cet atelier de chaussures « non stigmatisantes » par l’équipe de TLM Congo.
Objectifs principaux :
- Mise à disposition gratuite de chaussures adaptées pour tous les malades de la lèpre.
- Autofinancement de l’atelier pour en permettre la pérennisation. Le financement sera assuré par TLM qui, pour chaque projet dans le pays (Sud Kivu, Bas Congo, Sankuru et Tshikapa), affecte une part du budget à l’attribution de souliers aux malades atteints de la lèpre. Mais d’autres personnes pourront acheter ces chaussures qui sont plutôt jolies et n’attirent pas l’attention. Cette source de financement alimentera le projet.
- Couverture des besoins en chaussures en RDC, tout en évitant la stigmatisation liée au port de prothèses pour les pieds.